Page 4 - Journal de Peera - Sainte Catherine, le 15 mai 1764 (suite)
Une porte, encore une autre, un couloir, plus nous franchissions d'étapes, plus l'excitation nous gagnait. Force est de constater, que nous avoir interdit catégoriquement de sortir le soir, n'a fait qu'attiser notre désobéissance.
Le dernier obstacle était la porte en bois de l'étable - dans la précipitation, nous avions un peu bousculé les quelques trois chèvres et deux vaches déjà endormies.
Nous n'étions pas trop de deux pour ouvrir le loquet de cette porte, nous n'osions pas le tirer d'un coup sec - la peur que l'on nous entende - et que tout se termine ...bêtement.
Au bout de quelques minutes nous en étions venues à bout. La porte grinçait tellement que nous nous sommes contentées d'une petite ouverture pour passer. Une fois la porte bien refermée, nous avons glissé nos souliers et entouré nos cheveux dans un voile.